Être céramiste est un art de vivre autant qu’un métier d’art et c’est ma vie depuis à peu près quarante ans.

Peut-être plus que bien d’autres activités, être céramiste dicte nos horaires. Quand une pièce est prête à être tournassée (affinée), nous ne pouvons la maintenir en état pendant seulement un temps bien limité : une fois qu’elle est trop sèche, il n’est plus possible de la travailler correctement. Cet impératif d’exécuter le travail à un moment relativement précis se rejoue à chaque étape et demande que nous retournions très régulièrement dans l’atelier pour vérifier l’état des pièces. Il faut alors soit les envelopper, soit les aérer afin qu’elles soient dans l’état optimal pour le travail du lendemain…

Malgré ces contraintes, la satisfaction d’avoir créé un bel objet fonctionnel est ce qui nous motive et nous pousse à continuer de créer avec toujours plus de finesse ou d’imagination (idéalement, les deux ensemble !).

Dans les années 1990, j’ai quitté ma ville natale de Londres pour m’installer dans le sud-ouest de la France dont l’ensoleillement a profondément changé ma façon d’appréhender la couleur.

J’y suis chez moi depuis lors.

Sue Ure travaillant dans son atelier